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Manufrance Luminor Folding pour Plaque (Jousset)
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Propriété de Bernard Faure. Photo(s) de Bernard Faure et texte de Sylvain Halgand. Dernière modification le 2024-03-24 par Sylvain Halgand.
Nouveau

Fabriqué ou assemblé en France de (Circa) 1920 à (Circa) 1920.
Rareté en France : Peu courant (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 14964

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Manufrance 

De 1887 à 1985, Manufrance fit partie de la vie quotidienne des français. Son catalogue annuel, bien avant qu'Amazon ne soit imaginé, était le moyen d'acheter les objets les plus divers dans les coins les plus reculés de France,

A l'origine, la Manufacture Française d'Armes de Saint-Etienne, nom complet de Manufrance, fabrique et vend des armes de chasse. Pour toucher le plus grand nombre de chasseurs, elle édite également une revue, le Chasseur Français. A l'avènement de la bicyclette, la Manufacture fabrique des vélos, dont la célèbre Hirondelle. Le nom est modifié en Manufacture d'Armes et de Cycles de Saint-Etienne en 1901.

Bientôt, des machines à coudre sont également fabriquées. Ce n'est qu'en 1911 que le nom Manufrance apparaît. Les produits proposés par Manufrance se diversifient. Ils ne sont pas tous fabriqués par Manufrance qui se contente du rôle de distributeur, apposant simplement sa marque sur des produits fabriqués par un tiers.

C'est le cas avec les appareils photos. De 1905 à 1980 (mises à part les interruptions dues aux guerres), la photo est présente dans les catalogues Manufrance avec plus de 50 constructeurs.
Ceux-ci sont très nombreux dans les catalogues. Les illustrations sont petites et ne permettent pas toujours d'identifier avec précision le modèle d'origine.
Le nom Luminor apparaît en 1907 et est d'abord utilisé pour un objectif anastigmat et le nom de l'appareil est banalisé d'après une caractéristique : Détective pour débutant, Folding pour plaque, Folding extra-mince etc. Il n'est pas rare que le même nom soit utilisé successivement pour des appareils différents. Une plaque Luminor est rivetée sur les appareils. Mais est-ce le cas pour tous les appareils vendus par Manufrance ?
A partir des années 50, les illustrations sont plus grandes et il est plus facile de reconnaitre les appareils. Certains portent enfin explicitement leur véritable nom. D'autres sont modifiés dés leur fabrication pour porter le nom de Luminor.

De tout cela ressort une grande confusion pour distinguer les modèles Luminor des autres. C'est à l'occasion des découvertes d'exemplaires réels, qu'on arrive à être un peu plus précis.

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On reconnait la rusticité et la solidité des fabrications Jousset. La forme des ciseaux, leurs points d'attache sur l'abattant, l'épaisseur de celui-ci, le rivet en forme de fleur qui maintient la sangle sont autant de caractéristiques trouvées sur bon nombre d'appareils attribués au fabricant français.
L'obturateur Grégoire est simple. Il est commun sur les appareils de premier prix.

Manufrance Luminor Folding pour Plaque



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Historique fondé sur les recherches bibliographiques et généalogique d’Étienne Gérard – (Ses publications sont diffusées par le Club Niépce Lumière)

Le 12 septembre 1838, l’Hospice de la Charité de Lyon reçoit un enfant abandonné au nom de Jousset. Il sera prénommé Pierre Antoine. (1838, année charnière pour la photographie…) Marié à Marie Louise Lasser (c.1845-1913), il a un fils en 1868, Gustave Pierre (1868-1956). Il est alors mégissier à Paris, peut-être installé au bord de la Bièvres… Un second fils, Émile Albert (1870- ?) deviendra architecte et construira l’usine Dumont (l’ébéniste de Bellieni) de la rue Bobillot en 1899 et un autre fils, Lucien (1873-1905), deviendra opticien. (Les deux derniers enfants, Alfred (1874-1920) et Célestine (1877- ?) n’ont pas laissé de traces.) Pierre Antoine Jousset, décède à Champigny-sur-Marne le 25 août 1900 à son domicile du 18, avenue Bel-Air, il est alors employé à la Ville de Paris.

Gustave Pierre Jousset naît le 23 juillet 1868 à Paris XV, 25, rue Pernet, au domicile de ses parents. En 1899, il est installé 20, place d’Italie comme représentant de commerce avec son frère Émile. Émile obtient alors la construction de la nouvelle usine d’Auguste Dumont (1863-1909) aux 20 et 22, rue Bobillot. Il est possible que ce soit ce contrat qui ait fait se rencontrer Gustave et Auguste. En 1901, Gustave habite 30, rue Bobillot, à quelques maisons de l’usine Dumont, et en 1902, il est fondé de pouvoir des Ets A. Dumont.
Le 13 janvier 1902, Gustave épouse Marthe Brochot originaire de Villiers-sur-Thonon, son témoin est Auguste Dumont.
Émile Robert Georges Jousset nait dans l’Yonne le 9 octobre 1902 et deviendra médecin.  André Louis Jousset naît le 13 mai 1904 et travaillera avec son père.

Suite à son mariage, Gustave, fondé de pouvoir chez son ami Auguste Dumont, devient agent de commerce. Quels rapports avec le constructeur Gaëtan Mattioli (1855-1933) ?
Mattioli est-il le constructeur des obturateurs de Dumont ? En tout état de cause, les similitudes entre la gamme des ‘‘Gamine’’ chez Mattioli et des ‘‘Indiscret Stéréo’’ chez Dumont démontre une relation entre les deux sociétés, sans doute Gustave Jousset est-il le trait d’union.
En 1907, Mattioli âgé de 52 ans souhaite trouver un repreneur. Au premier janvier 1908, il vend la totalité de son entreprise installée 7, rue Broca à Gustave Jousset et le parraine durant la première année. Ainsi, les obturateurs G. Mattioli deviennent les obturateurs G. Jousset. Le 17 mai 1909, Auguste Dumont, en villégiature à Montgeron, s’éteint brutalement à l'âge de 46 ans. Gustave Jousset reprend alors la production de la gamme des appareils pliants Indiscrets. En 1910, les bâtiments des Anciens Établissements Dumont sont repris par la société en commandite ‘‘Fouue’’. Au début des années trente, les Établissements Chotard s’y installeront.Jusqu’à la veille de la première guerre mondiale, Gustave Jousset continue les productions initiées par Mattioli et Dumont, et va élargir sa gamme avec la production d’obturateurs type « Guerry ».
Suite à la première guerre mondiale, Gustave Jousset relance ses activités. Il s’associe en 1922 avec la maison Hébert pour créer la maison Jousset & Hébert. L’association est dissoute dès 1924 et Jousset se spécialise dans la construction d’appareils folding 6,5 x 9 et 9 x 12, de châssis métalliques pour plaques ou Film-Pack, de pieds en métal et de pinces à développer dont ‘‘La Pince Idéale’’ brevetée par un certain Vincent Jousset en 1895. Il produit essentiellement pour des revendeurs et laisse anonyme une grande partie de sa production.
En 1926, son fils André travaille avec lui. Vers 1933, le siège de l’entreprise s’installe 93, rue de Gentilly, mais la production reste au 7, rue Broca.


Suite à la seconde guerre mondiale, l’entreprise renaît, au 93, rue de Gentilly, sous le nom « Anciens Établissements Jousset, Société Industrielle de Photographie et d’Optique ». Gustave Jousset semble laisser l’entreprise à ses enfants et plus particulièrement à son deuxième fils André.

La marque Kinax est déposée le 29 octobre 1945. La nouvelle société dépose de 1945 à 1950 quatre brevets autour de son appareil fétiche le Kinax.

Le brevet de 1945 est déposé sous le nom des Anciens Établissements Jousset, celui de 1948 sous le nom de la Société Industrielle de Photographie et d’Optique (IPO), et ceux de 1949 et 1950 le sont  au nom de la Société Kinax S.A.





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